073 - la peur Pourquoi la peur existe-t-elle chez l’Homme ? Pour répondre simplement à cette question, qui est très vaste, la peur existe chez l’Homme parce qu’il n’a pas une conscience parfaite. C’est-à-dire que sa conscience est encore trop astrale, de sorte que son inévitable limite est en fonction de l’évolution de ses corps subtils. La peur ne fait partie de la conscience humaine qu’à défaut d’une conscience supérieure, d’une conscience investie des facultés naturelles d’un éther humain perfectionné auquel l’Homme n’a pas encore accès, car il ne vit qu’en fonction d’une conscience planétaire, c’est-à-dire d’une conscience qui n’est pas rendue intelligible, ou intelligente, à partir d’un éther personnel, mais à partir d’un éther astralisé, fixé par une mémoire personnelle ou animalisée qui le surprend, lorsque l’événement frappe. L’Homme est surpris par l’événement qui crée la peur, car sa conscience éthérique n’est pas suffisamment développée pour décoder instantanément la valeur réelle de l’événement qui la cause. Donc, il doit vivre l’événement avant de le comprendre car sa conscience n’est pas présente, elle se déroule. Pour que la conscience de l’événement soit présente, au lieu d’être purement réflective, l’Homme doit posséder ou s’être créé un éther, c’est-à-dire une enveloppe d’énergie au-delà de l’astralité de sa conscience planétaire. La conscience planétaire de l’Homme, ou sa conscience subjective, refoule en lui les forces qui servent à créer l’éther personnel. Et si ces forces sont refoulées, il devient difficile de ne pas connaître la peur, car seule la conscience astrale demeure pour mesurer l’événement et sa valeur. Or la conscience astrale de l’Homme est mémoire, et tout événement sera jugé en fonction de cette mémoire. De cette expérience naîtra la peur. Pour que le phénomène de la peur disparaisse de la conscience humaine, un éther doit être développé, créé. Un éther doit être créé afin de libérer l’Homme de l’émotivité liée à la mémoire de l’expérience, car l’émotivité capture la conscience de l’Homme et la réduit à une réflexion, au lieu de l’élever à l’intelligence de l’événement qui crée la peur. Dompter la peur n’est pas assez pour l’Homme, car il pourra toujours y en avoir une autre qui serait indomptable. La peur doit être, et ne peut s’éliminer complètement, que par la création ou le développement d’un éther qui protège l’Homme contre l’astralité de sa conscience, et le rend intelligent dans la présence de sa conscience, donc capable de saisir instantanément la valeur réelle d’un événement et ne pas en être affecté. La peur fait partie de l’expérience de tous les Hommes au cours de leur vie. Car l’être humain en général n’en est pas encore arrivé au stade de l’évolution de la conscience supramentale où l’éther commence à prendre forme pour libérer l’Homme de sa conscience astrale et réflective. L’absence de peur constitue une mesure de l’intelligence supramentale. Plus la peur est présente, moins cette intelligence peut se manifester dans toute sa force, car elle procède d’une fusion plus ou moins avancée d’un éther prépersonnel avec un éther personnel, celui de l’ajusteur de pensée et de l’être humain. La peur instruit l’Homme de sa dépendance sur ses facultés humaines. Et cette instruction lui fait réaliser la limite de la conscience planétaire, versus l’absence virtuelle de la conscience cosmique. Si la peur a traumatisé l’Homme pendant l’involution, c’est qu’il ne possédait pas encore d’indépendance d’intelligence, c’est-à-dire que son intelligence n’était pas pure, elle devait subir la réflection de ses émotions. Donc, il devait vivre la peur en tant qu’expérience pour corriger petit à petit son comportement, et vaincre les tendances naturelles de son astralité, afin de développer graduellement des moyens de plus en plus perfectionnés pour éliminer de plus en plus la peur de sa conscience expérimentale. Lorsque l’Homme avancera vers la fusion de son éther avec des éthers supérieurs, il grandira en intelligence, il ne souffrira plus de la peur. Mais pour ce, il devra comprendre les lois psychologiques de la forme. Car sans cette compréhension, il ne pourra se libérer de la peur qui excite la forme lorsque cette dernière est rendue vibrante par le choc de l’expérience. La peur naît toujours d’un manque plus ou moins évident d’intelligence, car seule la peur peut réduire et paralyser l’intelligence de l’Homme. Dans le cas de l’Homme, les conditions de vie nouvelles élimineront beaucoup des anciennes peurs de l’Homme. Mais d’autres surgiront de la nouvelle expérience jusqu’à ce que l’Homme ne connaisse plus la peur. Je parle ici du cas de l’Homme futur. Quelle que soit la peur, elle colore la conscience astrale de l’Homme, c’est-à-dire qu’elle amplifie les forces en lui qui étouffent l’intelligence et qui enchaînent l’Homme à la matière. La peur provoque les forces animales qui couvent à l’intérieur des mondes spirituels de basses vibrations et qui se servent de l’expérience humaine pour dominer l’évolution de l’Homme. Sur le plan initiatique, alors que l’Homme est aidé par de très grandes et profondes connaissances, la peur peut être éliminée jusqu’à ne plus être possible, à cause de la puissante évolution qui se fait au fur et à mesure que l’être prend conscience de sa double nature, planétaire et cosmique. Dans le cas particulier du choc initiatique solaire, l’être apprend à transmuter instantanément l’énergie astrale qui bloque son intelligence et qui détourne le courant de ses énergies. Le choc initiatique solaire transforme l’Homme en surhomme, en être non plus dominé par lui-même, mais par une supraconscience qui fait partie de sa conscience éthérique et qui le plonge dans l’intelligence universelle instantanément. Pour la plupart des Hommes, le choc initiatique solaire ne sera possible que dans une évolution future, car la conscience de l’esprit doit être suffisamment avancée pour que la personnalité ne fasse pas interférence avec la lumière qui transperce l’être, lors d’un tel choc. La peur contient tous les éléments d’une conscience planétaire, c’est-à-dire qu’elle régit l’Homme selon l’emprise qu’elle a sur lui. Elle a suffisamment d’emprise pour éteindre la conscience cosmique qui cherche à transpercer la personnalité, car elle occupe trop l’ego. Pour que la conscience cosmique de l’Homme se fasse sentir en lui, l’ego ne doit pas être trop affecté par la peur, car elle enfermera l’Homme dans une condition d’involution qui le gardera à la hauteur d’une conscience qui ne peut s’autogérer, mais qui doit être dominée par les forces de l’involution. La peur n’est pas seulement psychologique chez l’Homme, elle est aussi, et beaucoup plus qu’il ne se l’imagine, vibratoire. C’est-à-dire qu’elle est le résultat d’une condition de perfectionnement des corps subtils. La peur contient non seulement des forces animales, elle contient aussi des forces spirituelles de basses vibrations, et ce sont ces forces qui créent dans l’Homme le caractère animalesque de ses peurs. Toute peur contient de l’esprit inférieur, car toute peur intervient dans l’Homme en passant par son astralité. L’astralité humaine représente une condition qui ne sera dépassée que lorsque l’Homme aura transmuté cette énergie par l’initiation solaire, c’est-à-dire par l’entrée dans la conscience de l’intelligence supramentale. La peur intervient là où l’Homme doit être amené à dépasser une condition inférieure d’involution, afin d’ouvrir les voies qui le mèneront à une plus grande réalisation de sa conscience créative. Elle est à la fois obstacle et nécessité, car elle le prédispose selon l’expérience à plus que ce qu’il connaît. La fusion de l’être humain est l’ultime limite de sa condition planétaire et le prédispose à l’interaction entre un éther personnel et un éther prépersonnel. Mais pour qu’il puisse bénéficier de cet échange, la peur doit graduellement se retirer de sa conscience, car elle bloque le passage de l’énergie de cet éther supérieur, qui risque d’être bloqué par une myriade de formes dont est construit le visage de la peur. La peur en elle-même, dans toute sa brutalité, n’occupe pas dans la vie de l’Homme de place au hasard. Si elle se manifeste, c’est que l’être en a encore de besoin pour pousser plus loin son expérience, voire même éteindre son passé. Si la peur occupe une si grande place dans la vie de l’Homme, c’est que l’Homme doit éprouver sa présence afin de dépasser certains voiles de sa nature psychologique, afin de le préparer à une expérience qui pourra lui servir plus tard. Les raisons derrière nos peurs peuvent être facilement comprises, lorsque la conscience supramentale naît chez l’Homme. Et c’est pour cette raison que l’Homme inconscient est voué à regarder la peur comme une mauvaise expérience. Tant qu’il ne la comprend pas optimalement, il doit se garder de s’infliger des souffrances à cause de ses peurs qu’il ne peut comprendre encore. Le temps lui fera comprendre beaucoup de choses qui, aujourd’hui, ne peuvent être rendues intelligibles. Si la peur fait partie de la conscience expérimentale de l’Homme, elle fait aussi partie de la sensibilité de l’Homme, et cette sensibilité ne peut être contrôlée par l’ego, car elle fait partie de la relation étroite entre l’âme et l’ego. Tant que l’âme domine la vie de l’ego par les voies astrales de la conscience, l’Homme est voué à en faire expérience. Mais l’objet de la peur n’est jamais aussi près de l’Homme qu’il se l’imagine. Car la condition est créée pour son expérience à partir d’un autre plan de vie qui lui est inconnu, jusqu’au jour où la vie, dans ses moindres détails, est soumise à son éther, c’est-à-dire à son intelligence réelle. À partir de ce moment, la peur ne peut être efficace car elle est tronquée à sa source, c’est-à-dire que l’événement qui pourrait la créer est connu et compris à la source de la vibration dans la conscience éthérique de l’Homme. Donc les mécanismes astraux sont impuissants devant une conscience parfaitement présente, car l’intelligence de la valeur de l’événement ne peut passer inaperçue et donc la peur doit être neutralisée. La peur est totalement éliminée de l’expérience de l’Homme lorsque son éther est suffisamment développé. Si l’esprit peut faire reconnaître à l’ego la raison de l’événement qui autrement créerait la peur, ce dernier ne peut la vivre car l’âme ou la mémoire n’ont plus de pouvoir sur lui. Alors il apprend à vivre de plus en plus sans peur. La peur trahit toujours le pouvoir de l’âme sur l’ego, et l’Homme ne réalise pas que la peur n’est pas seulement une prise, ou une sorte de possession de l’âme sur lui, mais que l’ego ne doit pas être possédé. L’ego doit être conscient de l’intelligence derrière ou à l’intérieur de lui, qui seule peut neutraliser le pouvoir naturel de l’âme par l’émotion et la mémoire. Tant que la peur existe chez l’Homme, elle s’inspire de l’effet de l’âme sur lui, au lieu qu’il ne vive que d’intelligence, c’est-à-dire qu’il ne soit paré qu’à l’éther, au lieu de l’astral. Pour un grand nombre, la peur semble inexistante dans sa forme troublante. Il s’agit qu’un grand pas à l’avant soit nécessaire à l’évolution de leur esprit pour qu’ils la connaissent et en reconnaissent la puissante présence. Lorsque l’Homme avance vers l’initiation solaire, elle peut prendre plusieurs visages, car elle sert à la transformation du corps astral. Et ceci, l’Homme ne le reconnaît pas au début. Donc il la subit sans en réaliser la fonction. C’est alors qu’elle peut être troublante, car elle offre une certaine résistance à la pénétration des grandes forces qui changent tout en lui, depuis sa conception philosophique de la vie jusqu’au moindre détail de son existence. Une telle peur ne peut être domptée, car elle est la mesure du combat entre l’âme et la lumière, ou le combat entre le subconscient et la conscience créative du double éthérique qui se veut remplacer le vieil Homme par l’Homme nouveau. Voilà pourquoi beaucoup d’êtres qui connaîtront l’initiation solaire auront l’impression, le long du parcours, de connaître la folie. Non pas par manque d’intelligence, mais à cause d’une très grande perception de l’énergie de l’intelligence qui les pénétrera et dont ils ne comprendront pas la nature, tant que les corps subtils n’auront pas cessé de réagir aux chocs vibratoires de cette énergie. La peur, en d’autres mots, sert l’âme ou l’intelligence, selon le stage d’évolution de l’esprit. Si l’esprit doit être libéré de l’emprise de l’âme, la peur sera utilisée et rendue parfaite dans sa fonction. La peur sous toutes ses formes procède de l’ignorance de l’Homme. La plus grande peur élève toujours le spectre fatal de la mort ou de la folie. Mais la mort aussi procède de l’ignorance, donc la peur et la mort vont ensemble. Lorsque l’Homme aura retrouvé la source de son intelligence, il aura diminué sensiblement la peur à tous les niveaux, car sortant de l’ignorance, déjà il aura une certaine maîtrise sur sa nature inférieure, ce qui lui permettra de voir parfaitement les mécanismes qui peuvent créer la peur. Tant qu’elle existe chez l’Homme, il lui est difficile de parfaitement vivre, car pour vivre parfaitement, il faut avoir dépassé les illusions qui créent la peur dans la vie. L’Homme est encore au stage expérimental, donc il est obligé de vivre sa vie en sursis. Il est obligé de la connaître par petites sections à la fois, il ne peut la vivre dans sa totalité, car le choc éblouit, et la peur, qui fait partie des mécanismes de l’âme, surgit pour protéger la fine toile de l’ego contre le choc. C’est pourquoi la peur, au fond, n’est pas seulement une expérience psychologique, elle est aussi un mécanisme de protection de l’ego contre l’éblouissement de la lumière derrière sa réalité matérielle ou spirituelle. L’Homme, au cours de la prochaine évolution, rencontrera pour la première fois son homologue, c’est-à-dire la contrepartie invisible de lui-même. Donc il sera éprouvé dans son ego afin de réduire les tendances naturelles de sa mémoire, d’amoindrir la percée de la lumière. La peur est, à un niveau ou un autre, le produit de ce mécanisme astral. La peur ne se définit psychologiquement que si l’Homme pense. Dès qu’il commence à perdre cette faculté subjective, elle se vit vibratoirement, et son choc alloue une plus grande pénétration de la lumière. S’il la définit ou la rationalise, il cherchera à l’éliminer de sa conscience psychologique, afin de se sentir moins affecté dans sa conscience. Mais ceci ne changera rien en lui, autre que l’image qu’il se fait de lui-même ou qu’il veut se faire de lui-même. La peur n’a rien à faire avec la réflection de l’ego, elle a à faire avec la réflection dans l’ego, différence fondamentale dans sa conception. Et la réflection dans l’ego est en fonction de l’énergie de la mémoire, et non en fonction d’une psychologie personnelle. Donc avoir peur fait partie des mécanismes internes de l’Homme, et ce dernier devrait apprendre à ne pas se diminuer lorsqu’il a peur. Il devrait apprendre à vivre sa peur comme si elle lui était imposée pour des raisons d’évolution. Il devrait réaliser que le choc qu’elle crée, s’il est conscient des lois de la vie, altère le taux vibratoire de ses corps subtils, jusqu’au jour où elle ne peut plus se faire sentir car la fusion l’a neutralisée. La peur n’a jamais été comprise par l’Homme parfaitement, car ce dernier a toujours interprété son rôle en fonction de sa psychologie, au lieu de la comprendre en fonction des forces actives et créatives en lui qui, par la voie du choc, pénètrent sa conscience et l’élèvent. Donc, l’Homme, au niveau de l’ego, a voulu combattre la peur. Et ce faisant, a développé la violence, car la violence est le visage caché de la peur. La peur naît de l’illusion qu’a l’Homme d’être un être inférieur à la vie, lorsqu’en fait la vie et l’Homme sont un. Mais l’Homme n’étant pas dans la vie, mais dans son expression périphérale et sensorialisée, ne peut voir qu’en lui il existe des forces tellement puissantes que la peur ne peut les courber. La peur protège l’Homme contre l’effroi créé par le choc de la vision, de la pénétration des forces de vie d’un côté et de l’autre. La peur n’a jamais été comprise de l’humanité, excepté dans un contexte psychologique ou philosophique. Elle n’a jamais été vécue sur le plan vibratoire du choc, donc elle n’a jamais servi à détruire les couches de mémoire qui lui donnent naissance. Si l’Homme, ou lorsque l’Homme, se sera bien entretenu de la réalité derrière l’ego et ses voiles, il comprendra que la peur ne peut être contrôlée parfaitement dans toutes ses dimensions par l’ego. Elle peut être contenue par lui avec effort, mais elle ne peut être contrôlée. Seule la fusion de plus en plus grande entre l’esprit et la lumière peut la vaincre parfaitement. La peur, étant un phénomène d’énergie qui va loin au-delà de l’aspect psychologique, invitera l’Homme de demain à tester la résistance vibratoire de ses corps subtils contre de nouveaux événements, qui, au cours de l’évolution, révolutionneront la conscience humaine et le pouvoir de l’Homme sur la Terre. Tant que la peur est analysée en fonction de l’ego, elle ne sert pas à l’évolution et à l’élévation de l’esprit, ni à la pénétration de sa présence dans l’Homme, mais à la distorsion du comportement pour le bénéfice de l’ego. Si l’Homme ne devait pas vivre ou connaître la peur, alors qu’il est inconscient, il serait dangereux, car il n’aurait pas d’intelligence suffisante pour vivre en équilibre avec son voisin. La guerre serait plus permanente sur la Terre, car il n’y aurait plus de barrière contre elle. Une fois conscient, elle peut lui être retirée car la fusion ne permet plus la guerre ni la violence. Les êtres les plus dangereux pour l’Homme sont ceux qui ont l’impression de surface de ne pas avoir peur, car alors, tout leur est permis ou leur semble permis. Le terrorisme est un exemple. Mais ce n’est pas que la peur n’est pas au fond de ces êtres, mais qu’elle est camouflée par d’autres forces de l’âme, afin que le destin de l’humanité s’inscrive sur le mur des lamentations avec le sang de l’ignorance. Nous voyons encore ici que la peur, ou sa retenue, est une activité de l’invisible sur le plan matériel pour la destruction ou la création. La peur matérialise, dans les éthers inférieurs, des couches d’énergie qui empêchent l’esprit de descendre sur la Terre, car ces couches d’énergie sont contigües avec le monde de la mort et transforment l’éther terrestre en une atmosphère astralisée, à un tel point que la lumière de l’invisible paradisiaque ne peut être perçue par l’Homme. Autrement dit, la peur sur la Terre crée un mur, un voile, qui cache la lumière du paradis terrestre, c’est-à-dire de l’éther physique. Voilà pourquoi l’Homme ne peut voir dans l’invisible éthérique où évoluent les intelligences subtiles de la hiérarchie. Il ne faut pas seulement voir le phénomène de la peur sur le plan psychologique humain, car ce plan n’est qu’une fonction inférieure d’un plus vaste plan qui affecte toute la Terre et tous ses habitants. La peur contamine l’éther terrestre et astralise son atmosphère invisible, de sorte que les habitants perdent de plus en plus le pouvoir de la vision intérieure. La nouvelle race humaine sera libérée de ce voile, car l’Homme sera transformé par l’énergie de sa propre lumière, elle forcera son chemin en lui et ouvrira un canal qui lui redonnera la vue de l’atmosphère invisible de la Terre. Il est absolument nécessaire que l’Homme ait accès à l’invisible de sa planète, sinon la peur deviendrait étouffante à un point tel que l’Homme se détruirait et détruirait son monde, car son esprit trop emprisonné de l’astral ne pourrait plus jeter de lumière sur ses actions. Donc, si nous regardons le phénomène de la peur individuellement, quels que soient ses aspects personnalisés, nous devons la concevoir comme le produit du travail de l’esprit contre l’astral humain,et ne plus se replier sur des attitudes psychologiques qui nous rendent coupables d’avoir peur, et, automatiquement, l’amplifient et la conservent. La peur, il faut la vivre, la souffrir jusqu’à ce qu’elle ne soit plus, au lieu de développer égocentriquement des attitudes qui nous donnent l’impression de la contrôler, lorsqu’en fait, ils ne font que la camoufler. Lorsque l’Homme aura compris les lois de la peur, il n’en souffrira plus, car il réalisera qu’elle n’a rien à faire avec lui personnellement, mais qu’elle est le début de l’action de l’esprit contre l’astral en lui. Tant qu’il ne comprend pas ceci, il souffre de la peur psychologiquement. et c’est à partir de ce point que l’astral devient plus puissant en lui et que la peur augmente, car elle n’est plus comprise par l’Homme. Elle est alors subie ignoramment, au lieu d’être vécue intelligemment. La peur afflige l’ego, car il ne comprend pas qu’il est victime de sa propre déformation de la réalité derrière ses voiles. Et tant qu’il en est affligé, il la garde en lui, car elle fait miroiter ses faiblesses, selon que ses faiblesses naissent du conflit entre l’esprit et l’astral qui enveloppe ce premier dans sa lumière inférieure. Donc l’ego sans appui, car sans intelligence de sa situation réelle, se débat avec lui-même au lieu de se retirer du débat et voir se manifester objectivement le combat entre les deux forces, l’une et l’autre ayant un point d’appui plus ou moins solide, selon l’intelligence de l’ego, ou son illusion, son ignorance. Ce n’est pas l’ego qu’il faut diminuer ou blâmer d’avoir peur, c’est l’ego qu’il faut instruire dans ces lois de l’esprit et de la mémoire d’âme. Instruit de ces lois, la peur disparaît car elle ne peut plus, ou peut de moins en moins, prendre le dessus, car l’esprit grandit. Et plus il grandit, moins l’astral est puissant chez l’Homme. La peur a toujours été associée, chez l’Homme, à des états d’âme incontrôlables, alors qu’en fait, elle est le produit d’un fort combat entre l’intelligence et l’âme, ou la mémoire. Si la peur était simplement un état d’âme, celui qui en serait victime la vivrait de façon permanente ou presque. C’est ce que nous observons chez ceux dits « souffrant de paranoïa ». Mais il ne faut pas confondre la paranoïa, ou peur maladive, avec la peur naturelle. Car la première reflète un manque d’esprit, ou d’intelligence, alors que la seconde représente le combat entre l’esprit et les forces de l’âme. S’il y a manque d’esprit chez l’Homme, c’est que l’astral est trop puissant chez lui, et peu s’en faut-il pour qu’il connaisse cette maladie, les conditions de vie aidant. La peur naturelle ne peut troubler l’esprit de l’Homme, car c’est lui qui œuvre. Alors que dans le cas de la paranoïa ou de la peur maladive, ce n’est pas que l’esprit de l’Homme est troublé, c’est que la trop grande présence de l’astral l’était à un tel point que, démuni d’esprit ou d’intelligence, il ne vit que de l’énergie astrale, et c’est ce qui fait qu’il est troublé. Si l’Homme comprenait les lois de l’intelligence de son esprit, au lieu de se nourrir de pensées purement suggestives et subjectives, il verrait que le phénomène d’astralité est contigu avec le phénomène humain, tant que la fusion n’est pas avancée. Il verrait alors que toutes ses peurs ne sont que le produit en lui d’une tension vibratoire entre un plan supérieur et un plan inférieur de sa conscience. Le passage de l’énergie de l’intelligence d’un plan supérieur à un plan inférieur crée un choc chez l’Homme, et c’est ce choc qui diminue, et éventuellement fait disparaître, la couche astrale qui enveloppe l’esprit et assujettit l’ego, c’est-à-dire qui lui donne ou lui fait vivre une expérience subjectivement, l’affaiblissant ainsi, et lui créant une myriade de mécanismes subjectifs de réflection, qui font de lui un être malheureux à l’intérieur de sa peur. La peur, bien que l’Homme ne le réalise pas, le soutient dans son évolution, et lui permet d’assujettir les forces de l’âme au fur et à mesure qu’il prend conscience de lui-même, de son intelligence. Ce qui met en danger l’équilibre chez l’Homme, ce n’est pas la peur elle-même, mais le soutien que lui donne l’ego ignorant. L’ego peut facilement nourrir la peur en lui, car il réagit émotivement à l’évènement qui la crée, au lieu de la vivre objectivement en observateur, en s’en dégageant psychologiquement, et en vivant le travail intérieur profond et nécessaire pour que l’esprit puisse, un jour, vaincre l’astral et tout ce qu’il contient de mémoire. Le tragique de la peur, c’est que l’ego s’en sert contre l’esprit et son évolution, si l’émotivité est trop grande ou très grande. Dangereuse situation, car ceci crée un cercle vicieux. L’évolution peut être lente dans un tel cas, car l’ego n’osera pas vivre de ces situations intérieures qui engendrent la peur, il s’éloignera donc de ces situations qui rendent la peur possible, afin de ne pas avoir à connaître cette peur. Pauvre Homme alors, car il demeurera prisonnier de sa crainte. À partir de ce moment, il ne vivra pas la peur, mais il vivra de la crainte, et l’esprit devra pousser plus loin dans le temps sa libération de l’astral. Si nous ne perdons pas de vue le fait que l’Homme, encore aujourd’hui, est à un état très primitif d’intelligence et qu’il ne comprend pas les subtilités de l’esprit travaillant derrière la conscience astrale pour la pénétration, sur les plans inférieurs, de sa lumière, nous pouvons facilement comprendre pourquoi les Hommes de toutes les nations, de toutes les races, vivent des peurs qui coïncident avec le travail évolutionnaire effectué sur d’autres plans à travers toutes les formes possibles et imaginables des races et des nations. Sur le plan individuel, c’est la même chose. L’Homme est attribué individuellement une variété de peurs au cours de sa vie, il vit ses peurs sans se rendre compte que la construction, les mécanismes et toute la toile de fond de ses peurs font partie de l’activité de son esprit contre l’astral. Nous devons remarquer que l’esprit veut se libérer chez l’Homme. Que l’âme, les forces astrales qui le contiennent et qui le rendent prisonnier, doivent être éventuellement forcées de lâcher prise. Donc, le phénomène de peur qui existe chez l’Homme fait partie de ce combat, et l’Homme de demain comprendra très bien ce mécanisme. Car déjà plus près de son esprit, plus près de son intelligence, plus facilement en voie de réalisation, il pourra réaliser, et comprendre, et bien saisir, le jeu qui se fait derrière lui, derrière son ego, et il pourra facilement aller au-delà de l’impression créée naturellement par la peur, et regarder le tout, un peu comme un observateur regarde un jeu, et ne plus souffrir d’elle.